PROJET DE DECHARGE* de Saint-Escobille : Sita fédère l’ensemble des élus du sud-Essonne contre

Alors que la multinationale franco-belge vient de remettre son projet en préfecture, ce dernier a déjà réussi un premier exploit : fédérer contre lui l’ensemble des élus du département. Le dernier courrier du Président du Conseil Général au Conseiller Chardine fustige ainsi un projet « élaboré sans concertation (…), unilatéral et contraire aux objectifs mêmes de l’Agenda Départemental».

Depuis des mois, Sita-Suez entretenait le plus profond mutisme quant à l’avancée de son projet, projet consistant à enfouir 1.5 million de tonnes de déchets ultimes sur 10 ans, dans le plateau calcaire de Beauce, à 200 mètres du village de Saint Escobille, en amont de l’agglomération d’Etampes. Un mutisme qui s’était traduit par le refus de Sita de communiquer aux élus locaux les résultats détaillés des sondages de sol effectués sur le terrain envisagé, une parcelle agricole qu’un agriculteur élu de la commune de Pussay serait prêt à concéder.

Les évènements se sont précipités ces dernières semaines. Notamment avec la remise aux services du Préfet de l’Essonne par Sita, le 7 Novembre, du projet détaillé de décharge. Des services préfectoraux qui auront à décider de l’ouverture ou non d’une enquête d’utilité publique.

Dans ce contexte, les opposants au projet, conduits par Alain Maindron, président de l’ADSE (Association de Défense de Saint Escobille), peuvent désormais ajouter une nouvelle pièce au front du refus qui confirme le rejet définitif de cette décharge par l’ensemble des élus du sud-Essonne.

Alors que le Conseil Général avait déjà voté, à l’unanimité, deux motions condamnant ce projet « porté par une société privée », Michel Berson, dans ce courrier, annonce haut et fort que « l’Essonne ne sera pas la poubelle (…) de Paris et de la petite Couronne ».

Il dénonce également les méthodes employées par Sita lors de l’élaboration de ce projet et notamment l’absence de concertation. Pointant du doigt une implantation très délocalisée contraire au plan départemental d’élimination des déchets, il conclut d’une façon on ne peut plus claire « le projet Geodève (Sita) ne répond pas, loin s’en faut, à nos exigences environnementales. Le Conseil Général se refuse à étudier un projet qui irait à l’encontre de l’amélioration du cadre de vie des populations locales ».

Ce soutien officiel du premier personnage du département vient renforcer les prises de positions des principaux leaders de l’Essonne : Les sénateurs Laurent Béteille, Claire-Lise Campion, Paul Loridant, les députés Geneviève Colot, Franck Marlin, les Conseillers Généraux, notamment Joel Chardine et l’ensemble des maires du Sud-Essonne.

A l’heure ou le projet est entre les mains du représentant de l’Etat et donc du gouvernement, sa dimension politique prend une toute autre envergure. A quatre mois des élections régionales, les adhérents de l’ADSE comptent sur leur détermination sans faille et le soutien de leurs élus pour agir.

Au sujet de l’ADSE :

S’opposant farouchement à un projet jugé dangereux notamment pour la santé des populations locales (émanations de gaz lourds de type biogaz ne pouvant tous être brûlés), pour la nappe phréatique d’Etampes (sous sol calcaire très poreux), pour l’économie agricole du sud du département et contraire à l’esprit du plan d’élimination des déchets voté par le Conseil Général, les habitants des communes concernées se sont regroupés en une association de défense, l’ADSE (Association de Défense de Saint Escobille).

Présidée par le Maire de St Escobille, Alain Maindron, elle compte parmi ses 950 adhérents une grande majorité des élus du sud du département qui refuse catégoriquement l’implantation d’une telle décharge sur les terres agricoles de la Beauce.

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