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LES ALTERNATIVES
TOUT EST POSSIBLE MAINTENANT
I. Penser l’activité humaine autrement : les fondements
1. L’Exposition «Matière Grise»
II. Des organismes incontournables
2. L’institut de l’Economie Circulaire
4. Nos syndicats de collecte et de traitement des déchets prennent de l’avance
III. Des associations innovantes
2. Actions pratiques, économiques et écologiques
Alternatives : La position de l’ADSE
I. Penser l’activité humaine autrement : les fondements
Devant la montée des pollutions néfastes pour la santé, la population commence à sérieusement s’inquiéter pour son avenir. Et cela est bien justifié.
Nous ne pourrons bientôt plus supporter les atteintes à la santé et à l’environnement, la toxicité des méthodes de traitements des déchets (incinération, décharges…), le gaspillage de l’énergie et des ressources naturelles en voie d’épuisement…
Il faut penser le monde autrement…
L’ADSE qui refuse tout type de comportement nymbiste s’inscrit dans une démarche de proposition et de sensibilisation « à une autre gestion des déchets ». Elle a préparé ce dossier non exhaustif qu’elle souhaite évolutif grâce à votre participation.
1. L’EXPOSITION « MATIERE GRISE »
La présentation générale de la problématique a été possible grâce à l’apport de la remarquable exposition « Matière grise » qui s’est tenue au Pavillon de l’Arsenal à Paris en 2014.
Remerciements à Madame Antonella Caselatto, documentaliste qui nous a autorisés à utiliser les panneaux de l’exposition.
LA PROBLÉMATIQUE
« Diminution des ressources non renouvelables, que sont matières premières minérales et combustibles fossiles. Rebond, augmentation des déchets. Les filières de produits manufacturés de plus en plus sophistiqués sont des machines entropiques transformant les ressources mondiales en « tas de ferraille » eux-mêmes complexes révélant par là même les limites du recyclage. La pénurie annoncée des ressources doit nous interpeller en premier ressort. Décomplexifier, réutiliser, réparer, bannir le « jetable ».
L’argument de vente « nouveau » a vécu. Le salut est dans la durée. » (Commentaires de Franck Balseiro)
L’homme se laissera-t-il enfouir sous des montagnes de déchets ?
Dessin de Bonnefrite, Exposition Matière grise au Pavillon de l’Arsenal 2014
Un bon dessin vaut plusieurs textes parfois !
MATIERE GRISE
L’Earth Overshoot Day, ou Jour du dépassement global, est touspinth les ans la date théorique à laquelle l’humanité a consommé la totalité des ressources renouvelables sur une année. En 2014, cette date, calculée par l’ONG Global Footprint Network, était le 19 août. Ce jour d’alerte est donc le signal comptable de notre dette écologique.
Les 134 jours restants sont matériellement à crédit, puisque nous continuons à puiser dans les ressources naturelles pour nous nourrir, nous loger, nous déplacer, nous vêtir, nous distraire.
Le domaine de la construction, à l’instar de ceux de l’agriculture, du transport et de l’énergie, ne peut rester insensible à de tels enjeux. Pour construire autrement, plusieurs stratégies sont à l’œuvre. Le réemploi des matériaux est l’une d’elles.
L’architecture s’incarne dans un assemblage de matières multiples à grand renfort de techniques, de savoir-faire et de main-d’œuvre. Les révolutions industrielles ont développé massivement l’utilisation des ressources naturelles (sable, énergies, fossiles, minerais, bois, terre, eau…). Cela a façonné nos habitats et nos villes. Or, dans un monde fini, les ressources naturelles disponibles ne sont pas inépuisables et, au rythme actuel, il est prévu que certaines disparaissent d’ici quelques décennies. Simultanément, la quantité de matière jetée, enfouie ou incinérée n’a jamais été aussi importante. Les mines sont à sec et les décharges débordent.
L’hypothèse avancée ici est que le réemploi des matériaux de construction est l’un des outils d’une transition vers une architecture moins « matériovore », économe en matières premières.
Parce que les matériaux peuvent avoir plusieurs vies, ils doivent être réemployés. Le titre « Matière grise » comporte un double sens, en passant du singulier au pluriel : consommer plus de matière grise pour engendrer moins de matières grises.
Moins de matières grises, c’est moins de tout ce qui constitue la face cachée des matériaux : moins d’énergie pour extraire, transformer, transporter et mettre en œuvre la matière. Diminuer les pollutions, rejets et déchets, c’est réduire l’entropie inéluctable de la matière. Moins de grisaille d’abandon et de dédain.
Plus de matière grise, c’est plus de conscience, de lucidité, d’invention et de créativité pour un usage responsable de la matière. C’est aussi revendiquer une posture plus locale, plus collective, plus surprenante, par laquelle l’architecte retrouve une capacité d’action. Le réemploi serait ainsi une forme de simplicité volontaire appliquée au bâtiment. Si les ressources naturelles sont finies, les ressources intellectuelles semblent infinies.
« Matière grise » est un voyage avec ceux qui explorent cette légèreté de l’impact minimum, animés par l’énergie de concevoir et de construire.
ENCORE HEUREUX, Julien Choppin & Nicola Delon.
Architectes, commissaires scientifiques invités
PLANETE
Au rythme actuel de consommation, en 2050 il faudrait 2 planètes et demie pour subvenir aux besoins de l’humanité.
Source : Global Footprint Network
LA CRISE DE LA MATIERE
L’évolution du rapport à la matière fait apparaître le sentiment d’une crise à double visage : d’un côté, l’épuisement des ressources naturelles, de l’autre, l’accumulation des déchets. A la fin des années 2000, selon l’OCDE, le volume mondial des ressources extraites équivalait à 60 milliards de tonnes, tandis que le volume des déchets produits se montait à 12 milliards de tonnes. Pour l’ensemble de ses activités, un habitant de la planète extrait en moyenne par an 9 tonnes de matières premières et génère 2 tonnes de déchets*.
Alors que la perspective de pénurie de certaines ressources minières, tels les métaux, se compte en décennies, d’autres matières premières aussi banales et pourtant indispensables que le sable sont identifiées par les lanceurs d’alerte comme en cours d’épuisement. Cette pénurie matérielle annoncée aura indéniablement des impacts géostratégiques et diplomatiques sur les équilibres mondiaux.
En France, d’après l’Ademe, le secteur de la construction génère 260 millions de tonnes de déchets par an**. A lui seul le secteur du bâtiment en produit 42 millions de tonnes.
Le recyclage, pertinent dans le cas du métal, n’est pas toujours le plus performant parce qu’énergivore et correspondant parfois à du « décyclage ». Qu’ils soient inertes, non dangereux ou dangereux, les déchets sont le plus souvent enfouis ou incinérés. En Île-de-France, la plus grande décharge, située à Claye-Souilly en Seine-et-Marne, s’étend sur 289 hectares, ce qui correspond à la superficie du 10e arrondissement de Paris.
Broyer – Brûler – Enfouir est le crédo selon lequel est organisée la gestion de la majorité des déchets de construction.
*chiffres 2011
**chiffres 2010
DECHETS
CHAQUE ANNEE, L’Ile-De-France PRODUIT ENVIRON 40 MILLIONS DE TONNES DE DECHETS SELON LA REPARTITION SUIVANTE :
12% DE DECHETS ISSUS DE L’INDUSTRIE,
14% DE DECHETS MENAGERS,
74% DE DECHETS DE CHANTIER.
Source : ORFIF, tableau de bord des déchets franciliens, édition 2013
SABLE
LE SABLE ENTRE DANS LA FABRICATION DU BETON, DU VERRE, DES PEINTURES, DES DETERGENTS, DES COMPOSANTS INFORMATIQUES…
ENTRE 75 ET 90% DES PLAGES DE LA PLANETE SONT AUJOURD’HUI MENACEES DE DISPARITION.
Source : Documentaire de Denis Delestrac « Le sable, enquête sur une disparition ». Arte France. Rappi productions. La compagnie des Taxis Brousse. Information. 2013
LE LEXIQUE
Le mot réemploi n’a pas de définition officielle mais, dans le langage courant, le réemploi est très souvent confondu avec le recyclage. Recycler est pourtant bien différent de réemployer ou de réutiliser. Appliquées, par exemple, à une porte d’un bâtiment voué à la démolition, ces trois options se distinguent ainsi :
– la réutilisation conserve la fonction : une porte reste une porte…
– le réemploi conserve la forme mais change la fonction : une porte peut devenir sol, bardage, cloison…
– le recyclage conserve uniquement la matière : la porte est broyée et devient un panneau de particules.
Ces définitions permettent de hiérarchiser les opérations qui prolongent l’espérance de vie de la matière. Contrairement au recyclage, le réemploi et la réutilisation ne nécessitent pas de la transformation industrielle – qui fait perdre la mémoire du matériau en le standardisant de nouveau. Mais, à la différence de la réutilisation, le réemploi implique souvent un détournement en convoquant savoir-faire technique et créativité. Cette distinction n’est pas communément admise, et différentes compréhensions des termes compliquent la généralisation des pratiques. Le code de l’environnement a recours au statut de déchet pour délimiter la frontière entre le réemploi en amont (encore un produit) et la réutilisation en aval (devenu déchet). Cependant, le réemploi est alors envisagé comme une nouvelle utilisation pour un usage identique, au contraire de la réutilisation. Si cette bataille sémantique peut paraître superflue, elle a néanmoins des conséquences économiques et écologiques directes, au regard des quantités de matière concernée.
La notion de récupération, avec sa version abrégée en « récup », est aussi largement utilisée. Au sens strict, la récupération est en fait l’acte premier qui conditionne les trois autres. Récupérer, c’est d’abord regarder et mesurer un potentiel, puis extraire par le tri pour envisager la possibilité d’une seconde vie et d’un réemploi.
DE LA DEMOLITION A LA DECONSTRUCTION
Pour permettre le réemploi des matériaux de construction, il est nécessaire de passer d’une logique de démolition à une logique de déconstruction. Déconstruire, ce n’est dons pas démolir : c’est défaire un agencement construit. C’est constituer un stock, qui devient réemployable s’il a été trié avec soin. Sinon, ce n’est qu’un tas de débris inextricable au fond d’une benne.
Depuis 2012, en France, la démolition de bâtiments de plus 1000 m2 doit faire l’objet d’un diagnostic déchets visant à identifier le potentiel à recycler ou à réemployer, matériaux par matériau. Ce document n’est aujourd’hui qu’un rapport formel peu exploité, puisqu’il n’incite pas les maîtres d’ouvrage à une gestion différente de leurs déchets de chantier.
Déconstruite, c’est observer, mesurer, évaluer pour agir. C’est aussi l’occasion de comprendre de façon intime la réalité construite. Cette dissection du corps architectural révèle l’importance des modes d’assemblage qui conditionnent un futur réemploi. Ce qui est collé sera très difficelemnt séparable, au contraire d’un matériau assemblé mécaniquement, démontable et par extension réemployable.
La démolition symbolise encore la fin d’un bâtiment, la fin de sa matière mais aussi de sa mémoire et de l’histoire de ses habitants.
La déconstruction est à l’inverse de début d’une nouvelle histoire, d’une mise en œuvre à venir, d’une renaissance.
LES EMPLOIS DU REEMPLOI
Selon une étude de l’Observatoire régional des déchets d’Île-de-France, le nombre d’emplois varie fortement en fonction du mode de traitement des déchets : 10 000 tonnes de déchets inertes génèrent 1 emploi pour les enfouir, 3 emplois pour les incinérer ou 31 emplois pour les trier en effectuant une collecte sélective, en vue du recyclage ou du réemploi.
De nouveaux métiers apparaissent, tel celui de valoriste, qui donnent lieu à des formations spécifiques. Initialement lié aux déchets d’objets de consommation, ce métier est en train de gagner le domaine de la construction. Un valoriste du bâtiment a les aptitudes d’un spécialiste du diagnostic déchets in situ ou ex situ, tout en réalisant les opérations de déconstruction sélective et de préparation au réemploi. A la fois chineur, magasinier, réparateur, bricoleur, il multiplie les compétences pour donner une seconde vie à la matière.
Une filière d’approvisionnement en matériaux de seconde main en est encore à ses balbutiements en France, mais des initiatives émergent pour inventer la réalité d’une économie circulaire. Le travail de deux associations pionnières appuie l’idée que les déchets des uns peuvent devenir les ressources des autres. ArtStock récupère des décors et des équipements scéniques d’opéras et de spectacles et les met à disposition. De son côté, La Réserve des arts récupères les rebuts d’entreprises pour en faire bénéficier les professionnels du secteur culturel.
Au moment où la hausse constante du chômage asphyxie les économies européennes, le développement de filières créatrices d’emplois non délocalisables, car liées à un gisement local, pourrait être une audacieuse réponse économique et environnementale. D’autant que les 1200 architectes HMONP (Habilités à la maîtrise d’œuvre en leur nom propre) qui sortent des écoles d’architecture chaque année ne semblent jamais avoir eu autant de difficultés à trouver un emploi, dans des agences chroniquement fragilisées.
Comment s’appuyer sur ce potentiel immense de ressources humaines et matérielles pour répondre à ces besoins ? Les transitions conceptuelles et constructives ne pourront se faire qu’en associant de nombreux acteurs à ces nouveaux défis, en s’appuyant sur une puissance publique volontaire, des entreprises courageuses et des architectes attentionnés.
LE MIX MATERIAUTIQUE
De même que l’on évoque un mix énergétique associant différentes sources d’énergie, il serait possible de parler d’un « mix matériautique » pour l’architecture. Formulée par l’écologue Marc Barra, cette analogie repose sur le principe d’une répartition judicieuse des différentes sources de matériaux.
Ce mix peut être décomposé en quatre grandes familles : les matériaux biosourcés, les réemployés, les recyclés et ceux d’origine fossile. Le principe consiste à rééquilibrer la composition matérielle des bâtiments en privilégiant les matériaux à faible énergie grise, donc ceux de réemploi font partie, et ceux qui stockent le carbone, comme les biosourcés. La part des matériaux d’origine fossile étant ramenée à son strict minimum, au regard de leur raréfaction à venir.
Simultanément à la disponibilité de matériaux de construction mondialisés, les filières d’approvisionnement locales ont périclité, faisant reposer l’ensemble de la chaîne de distribution matérielle sur des transports planétaires fragiles car énergivores. La notion de « mix matériautique » intègre le paramètre de la distance d’approvisionnement, ainsi que la capacité de renouvellement de la matière première ou de son réemploi futur. Il ne s’agit pas d’opposer tel matériau à tel autre mais, bien au contraire, de tirer le meilleur de chacun d’eux selon ses capacités physiques, thermiques, économiques ou culturelles. L’objectif est d’utiliser au mieux la bonne quantité du bon matériau au bon endroit et au bon moment.
METAL
Chaque année, près de 2 milliards de tonnes de métaux sont consommés dans le monde, soit l’équivalent de 20 Tours Eiffel par heure.
Source : Philippe BIHOUIX et Benoît DE GUILLEBON, Quel futur pour les métaux ?. Editions Sciences, Paris, 2013
Commentaires
Aluminium : seulement 32% des emballages aluminium sont recyclés – un chiffre très inférieur au taux global de recyclage des emballages ménagers, qui atteint lui 67%. (cf. PPP Mag Novembre 2014-Janvier2015 Article « Recycler what else ? »)
MINERAI
Estimation des dates d’épuisement au rythme actuel de production et au regard des réserves exploitables connues à ce jour.
Source : U.S. Geological Survey
DECHET NEUF
LA CONSTRUCTION D’1M2 DE LOGEMENT COLLECTIF NEUF GENERE
13,5 KG DE DECHETS INERTES EN MELANGE,
5,7 KG DE DECHETS NON DANGEREUX EN MELANGE,
0,45 KG DE METAL,
1,8 KG DE PLATRE,
1,3 KG DE BOIS,
0,25 KG D’EMBALLAGE.
Source : Conseil régional d’Île-de-France. « Avis sur l’avant-projet de PREDEC – Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets issus des Chantiers du Bâtiment et des Travaux Publics ». septembre 2013.
2. LA COP 21 : UN ENJEU CONSIDERABLE ET MONDIAL
Nous attendons de cette instance internationale que les questions relatives à l’économie circulaire, à une autre gestion des déchets, à la lutte contre l’obsolescence programmée entre autres y soient traitées.
Ecoutez cette émission de France Culture, du dimanche 20 septembre, qui en aborde les enjeux.
II. Des organismes incontournables
1. L’ORDIF (Observatoire Régional des Déchets d’Ile-de-France)
L’ORDIF est une association créée en 1992 par l’État et la Région Ile-de-France qui regroupe aujourd’hui 80 acteurs ou groupements d’acteurs franciliens du secteur des déchets représentant l’Etat et ses organismes déconcentrés, la Région Ile-de-France et ses organismes associés, les Conseils Généraux, les groupements intercommunaux ayant une compétence dans la gestion des déchets, les professionnels et acteurs de la gestion des déchets, les chambres consulaires et les associations.
L’ORDIF a pour missions de développer la connaissance, centraliser et diffuser l’information et mettre en réseau les acteurs de la gestion des déchets en Ile-de-France.
ORDIF
90 Av du Général Leclerc
93500 PANTIN
Tél.: 01 83 65 40 00
contact@ordif.com
www.ordif.com
2. L’INSTITUT DE L’ECONOMIE CIRCULAIRE
L’économie circulaire, en s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes naturels, prouve déjà que l’efficience de l’utilisation des ressources créée à la fois de la valeur économique, sociale et environnementale…
http://www.institut-economie-circulaire.fr/
L’ECONOMIE CIRCULAIRE VUE PAR LA PRESSE ECONOMIQUE
Nous vous recommandons le dossier « Le pari de l’économie circulaire » de la revue Alternatives Economiques – n°349 de septembre 2015 dont vous trouverez le sommaire ci-dessous :
Transformer toute l’économie pour ne plus produire de déchets en partageant, en réutilisant et en recyclant des produits éco-conçus, tel est le principe de l’économie circulaire. Les initiatives se multiplient, mais pour que la roue tourne vraiment, il faudra affronter les lobbies industriels, bousculer les habitudes des consommateurs, taxer et réglementer… Prometteur, mais pas simple.
- Une idée simple, un chantier complexe : Rendre l’économie plus « circulaire » est indispensable. Mais la tâche est compliquée et ne nous dispensera sans doute pas de réviser à la baisse notre niveau de consommation.
- Les éco-organismes, des outils insuffisants : Les éco-organismes sont le moyen privilégié pour assurer la collecte séparée et la récupération des déchets. Mais ce dispositif laisse beaucoup à désirer en France.
- L’éco-conception, lentement mais sûrement : Pour pouvoir réutiliser un objet et ses composants, il faut s’y préparer dès la conception. Faute de contrainte économique ou réglementaire, trop peu d’entreprises s’y mettent.
- San Francisco vise la vie sans déchets : Alors que le Grand Paris va tenir des états généraux de l’économie circulaire, la ville de San Francisco montre qu’une politique ambitieuse de réduction des déchets est possible.
- Un beau projet pour les collectivités locales : Le Grand Paris élabore actuellement un programme ambitieux d’économie circulaire. Pour Antoinette Guhl, l’échelon local est pertinent pour inventer collectivement les solutions de demain.
Source : www.alternatives-economiques.fr
L’ECONOMIE CIRCULAIRE ANALYSÉE PAR L’ORDIF
Vous trouverez sur le site de l’ORDIF une analyse sur les déchets franciliens dans l’économie circulaire avec à l’appui un tableau de bord des déchets de l’Ile-de-France, édition 2015.
3. L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
L’ADEME est à l’initiative de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, événement incontournable sur la question de la gestion des déchets et son impact sur l’environnement.
20, avenue du Grésillé
BP 90406
49004 Angers Cedex 01
Tél. : 02 41 20 41 20
www.ademe.fr
Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2016 (SERD)
Comme chaque année, la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) aura lieu la dernière semaine de novembre : du 19 au 27 novembre 2016.
Des animations seront organisées dans toute la France pour sensibiliser à la réduction des déchets, toujours dans l’esprit que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !
Les animations de la SERD permettent de présenter les gestes simples du quotidien que chacun de nous peut mettre en place, à la maison, au bureau ou à l’école, en faisant ses achats ou même en bricolant. De nombreuses thématiques sont proposées : l’écoconception, le suremballage, la réparation, le réemploi, le gaspillage alimentaire…
Ces animations peuvent être proposées par des collectivités, des associations, des entreprises, des établissements scolaires, des hôpitaux, des maisons de retraite… et des particuliers.
Rendez-vous sur www.serd.ademe.fr pour plus de renseignements.
Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2015 (SERD)
ACTION COMMUNE DE LA SERD 2015 : PARTICIPEZ À L’ATELIER TÉLÉPHONIQUE « COMMENT FAIRE RIMER RÉDUCTION DES DÉCHETS ET CLIMAT ? »
La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets aura lieu du 21 au 29 novembre 2015 et FNE souhaite profiter des débats suscités par la COP-21 pour proposer une action commune faisant le lien entre prévention des déchets et climat.
SAVE THE DATE !
Nous vous proposons un atelier téléphonique le mardi 9 juin de 10h à 11h pour co-construire ensemble cette action commune.
Les objectifs de la réunion sont les suivants :
- Valoriser les savoir-faire acquis par vos associations lors des actions communes précédentes (« Le gâchis-mètre de pain » en 2012, « Le retour de la consigne, on signe » en 2013 et « Le Repair Café » en 2014) ;
- Souligner les enjeux climatiques de la prévention des déchets à travers les exemples du gaspillage alimentaire et de l’allongement de la durée de vie des produits (réutilisation, réemploi, entretien et réparation) ;
- Partager vos idées et vos retours d’expérience ;
- Explorer les différents formats de sensibilisation et de mobilisation.
Pour vous inscrire, merci d’envoyer un mail à serd@fne.asso.fr.
À bientôt,
Héloïse Gaborel et Rachel Louiset
L’équipe SERD de FNE
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4. NOS SYNDICATS DE TRAITEMENT DES DECHETS PRENNENT DE L’AVANCE
– SIREDOM – www.siredom.com
Nous saluons les initiatives du SIREDOM :
- qui a organisé le « 1er Lisses Recycling Forum » du 4 juin 2015 ;
1er Lisses Recycling Forum : http://www.nova-green.org/evenements/lisses-recycling-forum
- qui a créé le conseil de l’économie circulaire (CODECI) le 12 juin 2015.
CODECI : http://www.siredom.com/node/320
– SICTOM du Hurepoix – www.sictom-du-hurepoix.fr
Nous avons aimé l’initiative de ce syndicat girondin :
LES DECHETTERIES DE NOTRE TERRITOIRE :
– SIREDOM
Vous trouverez sur ce site l’ensemble des déchèteries de l’Essonne sous la forme d’une carte interactive.
Deux listes complètes des déchèteries pour les particuliers et les professionnels sont proposées par le site du SIREDOM.
– SICTOM du Hurepoix
Retrouvez le dernier journal d’information du SICTOM du Hurepoix ici.
L’édition du journal d’information de juillet 2016 N°54 met l’accent sur des résultats encourageants en matière de réduction des déchets.
Plus d’informations sur les déchèteries de ce syndicat ici.
III. Des associations innovantes
1. ZERO WASTE FRANCE
ZEROWASTE FRANCE
18 Bd Barbès
75018 PARIS
Tel.: 01 55 78 28 60
N’hésitez pas à vous inscrire gratuitement à la newsletter de Zero Waste France sur leur site www.zerowastefrance.org qui représente une vraie mine d’informations à propos d’une autre gestion des déchets qui est en phase avec nos objectifs.
Cette association est aussi à l’initiative du Festival Zero Waste. Ces journées permettent de découvrir des thématiques liées à la réduction et à la valorisation des déchets sous la forme de conférences, d’ateliers pratiques, d’expositions etc.
Vous pouvez écouter quelques interviews enregistrées lors du festival ici.
2. HOP
HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) est une association à absolument soutenir, sa priorité, sensibiliser et dénoncer l’obsolescence programmée par tous les moyens.
IV. Des actions concrètes au niveau local, national, et international, des exemples à suivre et à développer
1. SENSIBILISATION
LE PLAN B’OM : UNE ALTERNATIVE REALISTE AU PLAN ENVIRONNEMENTAL ET SANITAIRE
Vous pouvez voir l’affiche de l’événement ici.
Vous trouverez toutes les informations relatives à ce plan ici.
SERD 2016
N’oubliez pas le rendez-vous de la SERD du 19 au 27 novembre 2016 pour une nouvelle édition.
2. Actions pratiques, économiques et écologiques
DES VILLES ZÉRO DÉCHET 100% CITOYEN
« D’ici 2050, on estime que 70% des habitants de la Terre vivront en ville. Risquant d’être submergés sous les déchets… Certaines s’y préparent en visant le ‘zéro déchet’ en associant étroitement les citoyens à leur démarche. »
Source : www.consoglobe.com
Un article complet publié sur le site Consoglobe présente quelques villes en avance en matière de gestion des déchets.
Mais vous pouvez suivre les initiatives des villes de Detroit, Capannori, Trévise, Parme, Ljubljana, Sonderborg…
Nous avons l’exemple des villes mais désormais des îles tentent l’aventure du zéro déchet. Découvrez le parcours de l’archipel de Saint Pierre et Miquelon pour atteindre cet objectif du zéro déchet au travers de ce dossier de septembre 2016 proposé par Zero Waste France : ST-PIERRE ET MIQUELON : UN ARCHIPEL EN ROUTE VERS LE ZERO DECHET.
L’ECONOMIE COLLABORATIVE…VOUS CONNAISSEZ ?
« La consommation collaborative désigne le phénomène par lequel les consommateurs partagent sous une forme gratuite ou payante l’usage de biens ou services.
Si le phènomène existe depuis longtemps de manière informelle à travers par exemple des prêts, de la location, ou des échanges de proximité, le phénomène de la consommation collaborative s’est considérablement développé avec le développement de sites web et d’applications servant d’intermédiaires spécialisés. La montée des problématiques environnementales et du développement durable est également un facteur de développement.
Les secteurs phares de la consommation collaborative sont :
– les sites de prêt / location d’outils
– les sites de covoiturage
– les sites d’hébergement entre particuliers
– les sites d’échange de compétence
– ….. »
Source : www.definitions-marketing.com
Pour aller plus loin : consocollaborative.com
Un peu de lecture sur le sujet « Economie collaborative » :
- http://www.20minutes.fr/magazine/economie-collaborative/collaboratif-pratique/latelier-paysan-deniche-les-tresors-des-campagnes-77137/
- Un atelier de réparation gonflé – « Valoriser un autre modèle » (20minutes)
- L’imprimante 3D, enfer ou paradis ?
- Transformer le monde en 5 sites
- Focus sur l’association MNT Systems: le “Do It Yourself” à l’honneur (Article situé en bas de page du site ci-contre)
LES RESSOURCERIES ET RECYCLERIES :
– RECYCLERIE DU GATINAIS 45, rue de l’Essonne 91720 PRUNAY-SUR-ESSONNE
Tél.: 01 64 99 38 22
– RECYCLERIE DES PORTES DE L’ESSONNE 29, quai de l’Industrie 91200 ATHIS-MONS
Tél. : 01 69 57 84 34
www.recyclerieportesessonne.fr
– RESSOURCERIE DE L’ARPAJONNAIS DE LA CAVE AU GRENIER 72, Grande rue 91290 ARPAJON
Tél. : 09 83 67 29 99
– RESSOURCERIE LA FABRIQUE A NEUF – SEINE ESSONNE 45, avenue Paul Maintenant, 91100 CORBEIL-ESSONNES
Tél. : 09 67 49 79 87
www.lafabriqueaneuf.org/ressourcerie-corbeil-essonnes
– RESSOURCERIE LA FABRIQUE A NEUF – EVRY CENTRE ESSONNE 9/11, rue Paul Langevin, 91130 RIS-ORANGIS
Tél. : 09 67 49 79 87
www.lafabriqueaneuf.org/fabrique-neuf-ris-orangis
– RESSOURCERIE LA FABRIQUE A NEUF – SENART VAL DE SEINE 46, avenue Jean Jaurès, 91230 MONTGERON
Tél. : 01 69 43 34 30
www.lafabriqueaneuf.org/ressourcerie-montgeron
– Partenariat SIOM (Déchèterie/Ressourcerie de Villejust) et EMMAUS
SIOM (Syndicat Mixte d’Ordures Ménagères de la Vallée de Chevreuse), Avenue des Deux Lacs 91978 COURTABOEUF CEDEX
Tél. : 01 64 53 30 00
EMMAUS LES ULIS Centre commercial « Les Boutiques », Avenue d’Alsace 91940 LES ULIS
Tél. : 01 69 07 95 45
EMMAUS LONGJUMEAU 5, avenue de l’Abbé Pierre 91161 LONGJUMEAU
Tél. : 01 60 49 13 60
www.siom.fr/nos-engagements/social-et-environnemental/ressourcerie
MAIS ENCORE… D’AUTRES INITIATIVES :
– OU REPARER ?
www.oureparer.com est une plateforme Web qui permet de trouver facilement des réparateurs dans la capitale.
La réparation solidaire d’objets cassés ou incomplets avec repair-market.com.
www.spareka.fr est un site de vente de pièces détachées pour vos objets domestiques. Le site propose non seulement des diagnostics et tutoriels en ligne mais organise également des ateliers et cours avec leur Repair School.
La Repair School de Spareka vous présente :
REPAREZ VOS APPAREILS DU QUOTIDIEN
Découvrez le fonctionnement de vos appareils domestiques et apprenez à les réparer !
Comment fonctionnent votre machine à laver ou votre four ? En quelques vis retirées et avec les outils adaptés, comment trouver la panne ?
Comment trouver la bonne pièce et la changer ? Ou encore, comment entretenir efficacement ses appareils du quotidien ?
Autant de questions que vous pourrez poser au Repair Gourou de Spareka !
Mardi 11 octobre 2016 à 17h30
17h30 : La machine à laver
18h45/19h : Le four
La REcyclerie
83 bd Ornano – Paris 18ème
Métro : Porte de Clignancourt (ligne 4)
Inscription par mail :
didier@spareka.com ou au 06.11.77.62.57.
Atelier gratuit – Organisation : www.spareka.fr
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– BROCANTES, VIDE-GRENIERS, DEBALLAGES, PUCES, FOIRES A TOUT, BRIC A BRAC, BOURSES AUX VETEMENTS ET AUX JOUETS…..
Une vraie filière de « recyclage » réutilisation, à encourager.
www.info-brocante.com recense ces événements.
www.brocabrac.fr idem
– LA COLLECTERIE
Cette association de Montreuil a lancé un « Tritabroc ».
Un pôle « réemploi et sensibilisation » accompagne brocantes et vide-greniers; un lieu d’information et de sensibilisation permet également de déposer piles, ampoules, cartouches d’encre, textiles, bouchons…
A la fin de l’événement, les exposants peuvent déposer leurs invendus. Chaque objet déposé est dirigé vers la filière appropriée. (cf. Liaison n° 156, novembre 2013, p18)
– DONNER MAIS AUSSI RECEVOIR
L’initiative de SIGA SIGA, la première boutique boutique sans argent, rendez-vous sur leur site.
Ne jetez rien, vous pourriez faire le bonheur de quelqu’un. C’est l’idée du site donnons.org qui permet de donner tous types d’objets dont on ne se sert plus , « Rien ne se perd – rien ne se crée – tout se recycle ». Plusieurs sites sont apparus sur la Toile ces dernières années avec ce même objectif.
– LE GLANAGE, AVEZ-VOUS ESSAYE ?
Ruecup est un pionnier dans la récupération des déchets dans les poubelles avant le passage des bennes à ordure.
– LES PETITES POULES
De plus en plus, des particuliers et des communes utilisent des poules pour « éliminer » les déchets organiques… en prime, de bons oeufs frais !
– LES PETITES POULES : DES EXEMPLES LOCAUX A SUIVRE
A Cerny, le maire a adopté des poules pour réduire les déchets ménagers, une pratique complémentaire du compostage qui pourrait être généralisée pour les reliefs des repas des cantines scolaires de la commune.
A Mennecy, la Commune installe un poulailler municipal dans le cadre de son Agenda21.
– LE COMPOSTAGE
Définition du compost et ses débouchés :
« Le compost est issu d’un procédé biologique de transformation des déchets organiques ou biodéchets (les déchets verts de jardin, de cuisine, etc.) en présence d’oxygène. Le processus comprend une phase de dégradation, sous l’action de bactéries puis de champignons, et une phase de maturation qui transforme la matière organique décomposée en compost mûr, un produit organique relativement stable et riche en humus. Plusieurs conditions doivent être réunies pour que le procédé se déroule correctement, notamment une aération adaptée et un bon équilibre entre les différents types de déchets (matières carbonées et azotées). »…
Source : www.zerowastefrance.org/fr/articles/41-compost
Explication simple et pédagogique du compostage par l’Ademe (site fortement recommandé en matière d’écologie et développement durable) – Voir le guide pour réaliser son propre compost.
Une initiative de compostage collectif : http://www.telerama.fr/monde/a-nantes-les-dechets-ont-du-cachet,127149.php
Vous trouverez plein d’autres initiatives comme celle-ci sur le site Les Ekovores.
HAUTES TECHNOLOGIES ET RECYCLAGE :
MNT-Systems
L’avenir avec eux, on y croit !
En pleine semaine du développement durable, nous les rencontrons dans le petit local que leur prête la Ville de Lardy. On les appelle « les jeunes du Fab lab » ; ils nous corrigent en précisant : « nous préférons le terme d’atelier collaboratif qui nous convient davantage ».
Partout des machines informatiques et mécaniques qui suscitent notre curiosité. Le clou de la rencontre en ces lieux est la fabrication d’une imprimante 3D à partir de vieux matériels informatiques. A partir de plastique issu du maïs, ils se lancent devant nous dans la fabrication d’une pièce d’un appareil défectueux et qui ne le sera bientôt plus.
On se prend de passion à les écouter sur leurs inventions et leurs productions et surtout de parler de leur projet d’avenir.
Ces jeunes seront bientôt chercheurs, ingénieurs, créateurs d’entreprises innovantes…
Ils ont fondé MNT-Systems qui est née de la volonté de trois amis, Morgan Pelissier, Tristan Le Lièvre et Nicolas Chaslot :
• De se réunir et de mettre en commun leurs connaissances et compétences afin de se doter de moyens de production autonome (Imprimante 3D, Fraiseuse CNC, Plateformes de prototypages…)
• De faire découvrir ces moyens de production aux autres,
• D’agir pour l’environnement en luttant contre l’obsolescence programmée et en sortant des circuits traditionnels de consommation,
• Enfin d’ouvrir un atelier où les membres de l’association pourront venir réaliser leurs projets et échanger. Cette création d’atelier est le centre de leur projet.
Mais allez donc voir leur site…www.mnt-systems.fr.
Toutes les photos de la rencontre avec ces jeunes talents ici.
CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE :
Aujourd’hui, nous gaspillons (particuliers, restaurations collectives…) alors que beaucoup de personnes souffrent de la faim chez nous et ailleurs. Cela n’est plus possible, nous devons repenser notre façon de consommer…
Constat du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie : http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-lutte-contre-le-gaspillage.html
L’ADEME a décidé de lutter activement contre le gaspillage alimentaire avec son site interactif très complet www.casuffitlegachis.fr. Il accompagne et conseille tout particulier ou professionnel désirant participer à cette lutte. Un article du 20 minutes, « La bouffe jetée par les fenêtres », publié le 26 mai 2016 concernant la campagne de l’ADEME est visible ci-dessous :
– Les professionnels de la restauration montrent l’exemple : Lire l’article.
– Un département exemplaire dans la chasse au gaspillage : Lire l’article.
CULTURE ET DECHETS :
Une animation originale, attachante et engagée
Le dragon recycleur… pour les petits et grands…
On en voudrait tous un comme ça à la maison !
http://www.oniversum.eu/ungetueme_angebote.html
Oni Maurer – 0049 (0) 177 8682 511 (Allemagne)
Claude Jaillet – 01 69 95 37 01 (France)
Des artistes « recycleurs »
Des artistes soutiennent depuis plusieurs années l’ADSE et nous tenons à vous présenter quelques-unes de leurs œuvres remarquables :
- Christophe Dumont : http://www.dumont-sculpteur.com/
- Claude Viezzoli : http://laremi.com/index.php/culture/140-claude-viezzoli
Source : Ville de Lardy
Alternatives : La position de l’ADSE
Nous préconisons une réduction des volumes des déchets en encourageant sur les bases d’une écologie industrielle bien comprise des entreprises, l’écoconception et l’écofabrication systématiques des produits « qui ont l’avantage de diminuer les impacts négatifs de la production et de la consommation sur l’environnement ; en effet, les matières premières se raréfient ; il s’agit donc de recourir aussi peu que possible aux ressources non renouvelables en leur préférant l’utilisation des ressources renouvelables, exploitées en respectant leur taux de renouvellement et associées à une valorisation des déchets qui favorise le réemploi, la réparation et le recyclage » note l’ADEME dans une étude sur les bénéfices socioéconomiques de l’écoconception et de l’écologie industrielle. N’oublions pas également la réutilisation qui conserve la fonction première d’un produit.
Nous pouvons citer en exemple le Centre de tri de déchets d’activités économiques de l’Ecosite de Vert le Grand dans l’Essonne, de technologie très avancée qui s’applique à cette mise en œuvre. Ce site a malheureusement subit un incendie criminel en mars 2014.
Sophie Fabregat dans la revue Environnement et technique n° 324 d’avril 2013 explique : « L’écoconception vise la réduction des flux entrants (matières premières, énergie, eau) et sortants (effluents, déchets…). Elle est source d’économie tout au long de la chaîne. De plus, l’écoconception a un réel potentiel de création d’emplois hautement qualifiés sur le territoire français. Outre le maintien des emplois dans les filières traditionnelles, l’écoconception soutient le développement des éco-activités telles que les énergies renouvelables, la gestion des déchets, des effluents, filières dont le potentiel d’emplois locaux est très important. »
Pour information, une décharge classique ancienne génération type CSDU, aujourd’hui ISDND ne créerait que 7 ou 8 emplois.
Madame Geneviève Wortham, conseillère régionale et présidente de l’ORDIF explique : « certains refusent de trier pour ne pas prendre le travail de quelqu’un. Or tout ce qui est jeté dans la poubelle des déchets ménagers est incinéré ou enfoui dans les décharges » Le tri des déchets a généré 2500 emplois en dix ans en Ile de France – Le Parisien 15 avril 2013. Il en est encore de même pour la majorité des déchets des entreprises, d’où l’importance du PREDEC entre autres plans.
Les déchets issus des BTP encore très souvent orientés vers les décharges peuvent être transformés en matières premières. L’Ile de France est déficitaire en granulats naturels alors pourquoi ne pas utiliser le potentiel des matériaux de déconstruction issus du BTP. D’ici 2020, la réglementation européenne fixe l’objectif de recyclage et de valorisation de 70% des déchets du BTP. Bien sûr, tous ces points évoqués mériteraient que l’on s’y attarde plus longuement.
Nous nous efforçons de participer à de nombreux colloques spécialisés pour défendre l’idée qu’une autre gestion des déchets est possible.
NOTRE ASSOCIATION : SA DEMARCHE DE PROMOTION D’UNE AUTRE GESTION DES DECHETS DANS SES STATUTS
Extrait de nos statuts en lien avec le sujet « Les alternatives » :
Réfléchir et agir en faveur : de l’éco-conception et de l’éco-production des biens matériels ; d’une réduction à la source des déchets ; d’une gestion durable des déchets de toutes natures (prévention, réemploi, réutilisation, tri sélectif, recyclage, valorisation matière et énergétique, collecte, traitement, transport, alternative technologique…) ; de la préservation des ressources et de la diminution de l’empreinte écologique.
- S’impliquer dans l’élaboration des plans de prévention et de gestion des déchets au plan local, départemental, interdépartemental, régional, national, européen, voire au-delà…
- Encourager la population à l’éco-consommation.
Mais aussi…
1. QUE FAIRE CONTRE LES DÉPÔTS SAUVAGES ?
Les dépôts sauvages sont inacceptables à l’heure actuelle avec les nombreux dispositifs existants en matière de collecte et traitement des déchets.
Le site du département de l’Essonne consacre une rubrique entière, concernant les dépôts sauvages, à consulter ici.
N’hésitez pas à contacter l’un des différents organismes lorsque vous constatez un dépôt de déchets illégal. Comment les signaler ?
BIBLIOGRAPHIE ET REFERENCES :
– Zéro Waste France, LE SCENARIO ZERO WASTE, Editions Rue de l’échiquier.
Pour en savoir plus : lescenario.zerowastefrance.org.
– William Mcdonough/Michael Braungart, CRADLE TO CRADLE : Créer et recycler à l’infini, Editions Alternatives, « Collection Manifestô ».
– Julien Choppin/Nicola Delon, Catalogue de l’exposition « MATIERE GRISE », Paris, Editions Pavillon de l’Arsenal, 2014.
– Jean-François Noblet/Laurent Audouin, LES DECHETS, Editions Milan, Collection Wapiti Mission Nature, Janvier 2013.
DES ARTICLES DE PRESSE REFERENCE :
- « Taste the waste: le scandale du gaspillage alimentaire mis à nu » – Site Novethic – 23 décembre 2011
- « La lutte contre l’obsolescence programmée enfin lancée ? » – Site Novethic – 25 mars 2013
- « Le tri de vos déchets a généré 2500 emplois en dix ans » – Journal Le Parisien – 15 avril 2013
- « L’écoconception promise à un bel avenir » – Revue Environnement et technique N° 324 – Avril 2013
http://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/ecoconception/ecoconception.php
- « Stop au gaspillage industriel » – Magazine Le Parisien – 18 avril 2013
- Consommation : « Les français plébiscitent le réemploi » – Site Novethic – 12 août 2013
- Point de vue « Le déchet doit devenir une ressource » – Journal 20′ – 18 septembre 2013
- Recyclage : « Les ressources inexploitées de l’économie circulaire » – Journal 20′ – 27 septembre 2013
- « Les déchets du bâtiment, une mine à valoriser » – Revue de la Région Ile de France N° 49 – Décembre 2013
http://www.iledefrance.fr/fil-actus-region/%20dechets-du-batiment-mine-valoriser
- Green : « Recycler plus et mieux » – Journal 20′ – 12 février 2013
http://www.20minutes.fr/high-tech/1098839-20130212-recycler-plus-mieux
- Recyclage: « un trésor dans le téléphone » – Journal 20′ – 12 mars 2014
- Récupération : « Le recyclage a de beaux restes » – Journal 20′ – 5 mai 2014
- Témoignage : « Pauline, 24 ans zéro déchet » – Journal 20′ – 16 avril 2014
- Publication Info-tri du Smicotom – 33112 SAINT LAURENT MEDOC
- « Les écomatismes : une deuxième vie pour les déchets » : http://www.smicotom.fr/les-actualites/les-ecomatismes-une-deuxieme-vie-pour-les-dechets-103/
- « Radiographies : elles se recyclent » : http://www.smicotom.fr/les-actualites/ne-jetez-plus-vos-radiographies-elles-se-recyclent-91/
- « Economie et écologie enfin réconciliés » – Revue Weleda – Eté 2015 : (cf. page 27)
http://www.weleda.fr/binaries/content/assets/pdf/france/revue-weleda/revue_weleda_138.pdf
DES VIDEOS REFERENCE
Suggestions de vidéos sélectionnées par Martine Pinthon :
– http://www.terre.tv/fr/6129_iddri-14102014–conference–leconomie
– http://www.terre.tv/fr/158_dechets–tout-doit-disparaitre
– http://www.terre.tv/fr/1646_la-philosophie-cradle-to-cradle
– http://www.aboneobio.com/blog/post/2009/06/01/Cradle-to-cradle-dechets-nourriture
– http://www.editionsalternatives.com/site.php?type=P&id=1010
Et vos idées ?
Communiquez-nous vos idées s’inscrivant dans ce cadre des alternatives.
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Claude JAILLET – ADSE
Tél.: 09 81 12 93 33