PROJET DE DECHARGE* de Saint-Escobille où en sommes-nous ?

Suite à l’enquête publique, où 4016 personnes ont donné un avis entre le 8 octobre et le 10 novembre 2007, les commissaires enquêteurs ont remis au Préfet de l’Essonne leur rapport daté du 17 mars 2008 après un délai de 4 mois.

Malgré l’opposition unanime de la population et des élus, exprimée dans plus de 4000 contributions, les cinq commissaires enquêteurs ont émis un avis favorable à l’implantation de la décharge*, assorti de 6 réserves et 4 recommandations (l’ensemble des questions de la population a été regroupé en douze thèmes.

Quelques unes des questions ont été sélectionnées dans chaque thème, et il a été demandé à la société Sita-Suez de compléter son argumentation sur certains points.

Les interrogations soulevées par plus de quinze rapports d’experts, les interrogations sur la santé des populations riveraines n’ont pas reçu de réponse.

Par ailleurs, au mois de mai, un nouveau Préfet pour l’Essonne vient d’être nommé en Conseil des ministres après le départ de son prédécesseur.

La suite de la procédure est la suivante :

  • le Préfet par l’intermédiaire de la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement) organise la présentation du dossier devant le CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) ;
  • puis il rend un arrêté autorisant ou non l’installation de la décharge* de Saint-Escobille (en cas d’autorisation cet arrêté précise les conditions d’exploitation).

L’ADSE, association locale de défense de la santé et de l’environnement du Sud-Essonne, contestera par tout moyen, le cas échéant, le bien fondé d’une décision d’autorisation de décharge* à Saint-Escobille.

Nos actions :

  • présentation d’une analyse contradictoire du rapport des commissaires enquêteurs ;
  • participation aux réunions du PREDMA (Plan Régional d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés) qui est actuellement en discussion au niveau de l’Ile de France ;
  • actions auprès du CODERST (lettres des professionnels de la santé, des agriculteurs, des scientifiques…, rendez-vous avec les membres…) ;
  • constitution d’un dossier juridique ;
  • stands d’informations présents à différents rendez-vous socioculturels (sur sollicitations des communes) ;
  • participation aux journées du patrimoine (visites monuments, concerts, expositions archéologiques,vente des oeuvres des artistes locaux, promenades en calèches…) à Saint-Escobille et dans les villages avoisinants ;
  • présence active aux colloques, réunions, conférences, salons… sur l’environnement, les déchets, les problèmes de santé via la pollution… ;
  • élaboration d’articles, de courriers, de délibérations, de tracts, d’affiches…

Les premiers constats :

La prise en compte des conséquences néfastes de l’installation d’une décharge* est clairement insuffisamment développée dans le dossier présenté par SITA/SUEZ.

Il ne paraît pas sain qu’un gain financier important puisse l’emporter sur les conditions de vie des populations riveraines. Un article d’Olivier Guichardaz paru dans la revue Environnement & Technique en mars 2008, n° 274 (www.pro-environnement.c om) précise que le rendement financier de la mise en décharge est de 40%. Pour les traitements des déchets le bénéfice de l’actionnariat est au-dessous de 17%.

Les enjeux sanitaires et environnementaux de l’installation d’une décharge* devraient prévaloir sur une initiative privée visant à une opportunité financière.

Il est communément admis un certain nombre de conséquences néfastes suite à l’installation d’une décharge*. Par exemple :

  • pour la santé suite à une pollution accrue, mais peu d’études épidémiologiques spécifiques ;
  • nuisances sonores ;
  • nuisances olfactives ;
  • pollution fréquentes des nappes phréatiques, sources et rivières ;
  • pollution et dépréciation des terres agricoles ;
  • dépréciation du patrimoine immobilier ;
  • perte en terme de qualité de vie ;
  • augmentation du trafic routier ; .…..

Au moment où se mettent en place de nombreuses initiatives pour inciter notre société à produire moins de déchets, où les considérations environnementales sur le réchauffement planétaire auquel participe la mise en décharge (par la production de méthane) sont de plus en plus développées, l’appui de l’ensemble des élus et de toute la population paraît plus que jamais indispensable pour s’opposer à un tel projet et mettre en oeuvre un mode de développement plus durable pour notre avenir et nos enfants.

*décharge = centre de stockage de déchets «dits» ultimes (CSDU)

N’hésitez pas à nous contacter pour

adhérer
distribuer des tracts
rechercher sur internet
donner vos suggestions
participer à nos activités et à l’élaboration de documents …

Ne succombons pas au « syndrome français de Tchernobyl » ! Saint-Escobille ainsi que Groslieu, malgré les frontières communales, départementales ou régionales, ça ne se passe
pas sur une autre planète, c’est à quelques kilomètres et ça peut faire mal !

Adhérez à l’ADSE !

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