EDITORIAL mars 2010

Les editos de l'adse

Depuis 7 ans, la lutte menée par les 1000 adhérents de l’ADSE a porté sur deux revendications essentielles :

  • Que notre refus justifié au plan écologique, sanitaire, économique, technique et juridique du projet de décharge à Saint Escobille, porté par la Préfecture de l’Essonne et la société SITA IDF- SUEZ Environnement, se concrétise en 2010 par des décisions officielles en notre faveur.
  • Que tout autre projet similaire, fondé sur une technologie dépassée, soit abandonné au profit de solutions prenant réellement en compte : l’éco-conception, l’éco-production artisanale et industrielle, la réduction des déchets à la source, la systématisation du tri sélectif, du réemploi et du recyclage des déchets.

Nos revendications ont déjà reçu le soutien de 136 collectivités locales, dont le Conseil Régional d’Île-de-France et le Conseil Général de l’Essonne, 49 associations dont l’Union des Maires de l’Essonne, 11 organismes professionnels agricoles et 22 parlementaires français et européens, toutes tendances politiques confondues.

De nombreux candidats aux élections régionales se sont joints à nos revendications, et confirment que les enjeux auxquels nous sommes confrontés, pour le respect du principe de précaution et la mise en œuvre de solutions alternatives pour la gestion des déchets, s’inscrivent bien dans une dimension régionale.

Le Conseil Régional a confirmé sa nouvelle compétence en adoptant définitivement le 28 novembre 2009 son premier Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA). Ce Plan pose comme objectifs de porter les efforts sur la réduction des déchets et le développement du recyclage et de la valorisation organique. A moyen terme, l’objectif de la Région est donc de réduire les flux de déchets aujourd’hui envoyés en incinération ou en décharge.

Nous saluons les priorités exprimées par le Conseil Régional mais nous regrettons de nombreux aspects du PREDMA tel qu’il a été adopté. Nous pensons qu’il contient encore trop d’imprécisions pour être à la hauteur des enjeux qu’il soulève. Depuis le début de l’élaboration du Plan, l’ADSE a fait appel à des experts indépendants pour en étudier les conséquences. Nous vous présentons leurs premières conclusions dans notre dossier ci-joint(1).

Pour qu’une réelle inflexion de l’incinération et de la mise en décharge survienne dans notre région, il nous paraît indispensable que les objectifs franciliens soient précisés, renforcés et donnent les éléments concrets pour leur application. C’est la demande officielle(2) que nous avons adressée aux futurs Conseillers régionaux, qui auront la responsabilité de la gestion des déchets.

Mais, nous le savons, c’est la décision du Tribunal Administratif (et peut-être d’autres juridictions) annulant le Projet d’Intérêt Général qui peut vraiment empêcher l’installation du centre de stockage de déchets ultimes à Saint Escobille ; aussi lors de notre assemblée générale qui a eu lieu le 8 mars, nous avons exposé l’état de la procédure engagée contre l’arrêté de Projet d’Intérêt Général du 13 mars 2009 :

  • Les services de l’Etat et l’entreprise SITA IDF ont répondu à notre recours.
  • Pour faire valoir les arguments légitimes de notre défense, les frais d’avocats et bureaux d’études auxquels s’ajouteront très probablement ceux des expertises judiciaires peuvent être estimés aux environs de 150 000€.
  • C’est pourquoi dans le cadre du budget prévisionnel de 2010, nous sollicitons des subventions des collectivités et des entreprises. Nous engageons également une campagne d’adhésions auprès des habitants : vous pouvez déposer vos dons/adhésions ou les adresser à l’ADSE à la mairie de Saint Escobille.

L’implication de tous est plus que jamais nécessaire pour empêcher une installation qui aurait de graves conséquences sur l’environnement de toute notre région avec un risque accru de pollution de la nappe phréatique de Beauce et la remise en cause de l’activité agricole, sans oublier les risques sanitaires que les populations encourraient.
Notre défense se renforce grâce à l’initiative de Mérobert qui a fait appel à un nouvel avocat.(3)

Certains du soutien massif, moral et financier de tous -élus et habitants- plus que jamais nécessaire pour empêcher ce projet et aboutir à une politique de traitement des déchets respectueuse de l’environnement, avec ténacité nous poursuivons notre lutte.

1 Plaquette technique
2 Questionnaire adressé aux candidats aux Régionales
3 Un nouvel avocat

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