Comme je vous l’avais annoncé dans mon précédent éditorial, l’ADSE a déposé un recours contentieux contre l’arrêté de Projet d’Intérêt Général pris le 13 mars par le préfet de l’Essonne pour obliger la commune de Saint-Escobille à réviser son Plan d’Occupation des sols afin de permettre l’implantation de la « décharge » (CSDU/ISDND)
Ce recours, fort des arguments contenus dans le rapport élaboré par le bureau d’études Horizons, démontre, une fois de plus, avec des données actualisées, l’inutilité d’une telle installation : loin de présenter un intérêt général elle répondrait seulement aux intérêts particuliers de l’entreprise SITA, prête à en tirer des bénéfices substantiels et du propriétaire soucieux de rentabiliser au maximum ses 18 hectares. Bien plus, l’intérêt général pour toute notre région n’est-il pas de préserver la nappe phréatique de Beauce, cette immense réserve d’eau potable, dans une zone particulièrement vulnérable au plan hydrogéologique !
Parallèlement, l’ADSE a participé à l’enquête publique du Plan Régional d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA) en illustrant son courrier par ce même rapport.
Quoi de plus probant que cette étude pour demander le retrait des deux localisations de Saint-Escobille et de Groslieu qui figurent sur le projet de PREDMA ?
De nombreuses municipalités de l’Essonne et des départements voisins ainsi que le Conseil Général de l’Essonne, ont également délibéré dans ce sens.
Le SIREDOM, syndicat qui traite la plus grande partie des ordures ménagères de l’Essonne, a même démontré son aptitude à traiter la totalité des déchets d’activités économiques qui pourraient être destinés à Saint-Escobille, à proximité des zones de production, en assurant au maximum leur tri, leur réemploi, leur recyclage et leur valorisation matière et énergétique, comme le préconisent le PREDMA ainsi que le Grenelle de l’environnement.
Nous avons donc de bonnes raisons d’obtenir l’annulation du PIG par le tribunal administratif. Cependant, la justice, pour assurer son impartialité, a souvent besoin d’expertises coûteuses c’est pourquoi l’ADSE continue de faire appel à la générosité de ses membres, des communes et des entreprises.
Pour tous ceux qui n’auraient pas encore pu participer, nous sollicitons vos adhésions et vos dons car la lutte continue plus intense que jamais au moment crucial de l’action juridique.
Je vous souhaite à tous de très bonnes vacances.