EDITORIAL mars 2011 : on nous a entendus… jusqu’à l’Europe

Les editos de l'adse

Les membres du Conseil d’Administration de l’ADSE en ont été informés : la pétition formulée par Mme AUDONNET, habitante de Corbreuse, qui en 2007 avait écrit au parlement européen pour attirer l’attention sur les dangers des deux projets de décharges de GROSLIEU et de SAINT-ESCOBILLE a été présentée en commission à BRUXELLES.

Par rapport à SAINT-ESCOBILLE, nous pouvons dire que c’est avec émotion, mais également avec beaucoup de conviction, de détermination et de confiance que votre présidente, accompagnée de Me FARO, avocat, et selon les conseils de Me BEDARD, avocat européen, membre de l’association, s’est rendue le 15 mars dernier à Bruxelles pour défendre devant les instances européennes le dossier de l’ADSE savamment préparé aux plans juridique et technique. Elle a reçu une écoute attentive et a appris qu’un rapport officiel est justement en cours d’élaboration sur la transcription des directives européennes en matière de déchets dans les différents États membres. Toutes les études que nous avons réalisées et transmises régulièrement à la commission des pétitions depuis l’enquête publique de 2007, sur la géologie, l’hydrogéologie, la géotechnique, les risques sanitaires, l’atteinte aux terres et aux productions agricoles ou l’opportunité de nouvelles décharges viendront sans nul doute éclairer ce rapport.

Cet événement d’importance majeure arrive à un moment où l’ADSE est à un tournant de son histoire presque décennale ! En effet, depuis plusieurs mois, en plus de la poursuite de son action judiciaire, notre association s’implique fortement en apportant sa contribution à l’élaboration des documents prospectifs relatifs à la gestion des déchets ou à la protection de l’environnement d’enjeux régionaux et inter régionaux ; ainsi vient-elle d’alerter les collectivités et les pouvoirs publics sur l’importance du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la nappe de Beauce qui vient de leur être soumis pour avis. L’ADSE vient de leur transmettre un rapport détaillé établi par le Bureau d’Études HORIZONS qui leur donne l’opportunité de formuler avec leur avis des recommandations fondamentales demandant entre autres la prise en compte de la vulnérabilité hydrogéologique pour l’implantation de nouveaux sites industriels (y compris bien sûr les installations de stockage de déchets) et l’anticipation sur le nouveau risque de pollution dû aux projets d’exploitation de gaz et huile de schiste sur le territoire du SAGE.

En février, lors de l’enquête publique du Plan d’Élimination des Déchets d’Eure et Loir, l’ADSE a aussi apporté au Conseil Général de ce département la preuve de l’inutilité de nouvelle implantation de décharge.

Grâce à la production de toutes ces études reconnues sérieuses au plan technique et juridique, l ‘ADSE a réussi à acquérir auprès des pouvoirs publics une véritable légitimité, tout en aidant les collectivités qui sont nombreuses à lui apporter depuis longtemps leur soutien moral et financier, sans lequel ces documents n’auraient pu être constitués.
La stratégie actuelle de l’ADSE, empreinte d’un profond esprit de responsabilité, élaborée et mise en œuvre par ses dirigeants grâce au soutien inaltérable de ses membres et des élus qui se traduit entre autres par la poursuite continue de l’action judiciaire, la saisine d’instances de haut niveau, la production d’études sérieuses et documentées, est plus que jamais porteuse de confiance et d’espoir face à des adversaires sans vergogne.

Ainsi, par tous les moyens, devant toutes les instances, nous continuerons à montrer notre détermination à défendre la santé et l’environnement des habitants de notre région et bien au-delà, justifiant ainsi pleinement la nouvelle dénomination de notre association qui sera proposée à la prochaine assemblée générale :

ADSE : « Association de Défense de la Santé et de l’Environnement »

Ce contenu a été publié dans Éditos. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.