GRENELLE de l’environnement… la suite en Essonne

Samedi 10 novembre – Grand rassemblement citoyen pour la publication du rapport de contre-expertise du projet de décharge à Saint-Escobille

Depuis le 8 octobre 2007, et jusqu’à ce samedi 10 novembre, les citoyens des communes de Saint-Escobille, de Mérobert, d’Authon-la-Plaine, du Plessis-Saint-Benoist, de Congerville-Thionville, d’Oysonville, de Châlo-Saint-Mars et de Garancières-en-Beauce sont appelés à s’exprimer sur le projet proposé par l’entreprise SITA/SUEZ d’implanter une décharge de 19 hectares destinée à enfouir un million et demi de tonnes de déchets d’activités économiques (principalement des déchets de l’industrie et du BTP), sur le site dit « Le Bois de l’Epreuve ».

SITA/SUEZ n’a entrepris aucune véritable concertation avec les acteurs locaux et communautaires. Nous regrettons l’extrême pauvreté et l’incohérence du dossier de présentation mis à disposition des citoyens dans le cadre de cette enquête publique. Ceux-ci n’ont a priori ni la compétence technique ni le temps de maîtriser un dossier d’une telle complexité, à moins d’entreprendre une analyse critique de ses différents aspects techniques. Une telle démarche a été entreprise par les citoyens et élus locaux regroupés et mobilisés au sein de l’ADSE, association de défense de la santé et de l’environnement.

L’ADSE a sollicité l’avis de plusieurs experts reconnus et compétents. Leurs différentes analyses ont porté aussi bien sur le droit de l’environnement, les enjeux socio-économiques de la gestion des déchets et de l’aménagement du territoire, les technologies mises en oeuvre, les risques sanitaires, que sur la connaissance détaillée de l’environnement géologique, hydrogéologique et biologique… La somme de ces études constitue désormais un important rapport de contre-expertise, à destination de l’ensemble des citoyens et décideurs impliqués dans la procédure actuelle.

Au niveau de sa justification, de son efficacité et de ses impacts, le projet SITA/SUEZ ne respecte pas les prescriptions de l’Essonne et de l’Île-de-France, en matière de gestion des déchets, d’aménagement économique et du territoire. A de nombreux égards, le projet est en totale contradiction avec le projet de Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), qui fait justement l’objet d’une enquête publique simultanée.

La nécessité de la décharge n’est absolument pas démontrée ni à l’échelle du département, ni à celle de la région : les capacités d’enfouissement disponibles sont suffisantes au moins jusqu’en 2015. Par ailleurs, le projet de décharge se trouve en concurrence avec l’ouverture prochaine d’un important centre de tri par la SEMARDEL, sur l’écosite de Vert-le-Grand.

Le site de Saint-Escobille n’a pas été choisi selon la prospection environnementale requise

  • Le site jouxte une ancienne décharge de la Ville de Paris qui a fonctionné pendant près de cinquante ans et n’a fait l’objet d’aucune opération de dépollution ;
  • Le site est particulièrement dangereux pour la nappe phréatique de Beauce, du fait d’un sous-sol perméable, fissuré et karstique : les infiltrations souterraines menacent plusieurs sources, rivières et captages d’eau potable, ainsi que la production agricole du secteur ;
  • Le site est éloigné de plus de cinquante kilomètres des lieux de production des déchets industriels essonniens, impliquant près d’une centaine de convois routiers par jour.

Alors que le Grenelle de l’environnement marque un tournant dans la prise en compte politique du développement durable, les citoyens, associations, collectivités, services de l’Etat et industriels doivent se réunir pour élaborer une gestion cohérente des déchets.

A l’issue de cette très courte enquête publique, l’ADSE lance le débat en publiant son rapport de contre-expertise, qui sera remis à l’ensemble des acteurs de la gestion des déchets : la commission d’enquête pour le projet SITA/SUEZ et le SDRIF, la Préfecture et le Conseil Général de l’Essonne, le Conseil Régional d’Île-de-France.

Samedi 10 novembre – Grand rassemblement à 10h30 sur la place de Saint-Escobille

A l’invitation de l’ADSE, les citoyens et élus locaux, représentants associatifs, élus du département et de la région, ainsi que plusieurs parlementaires, se retrouveront pour la clôture officielle de l’enquête publique, et signifier la force des enjeux démocratiques en question. Monsieur Alain Maindron, Maire de Saint-Escobille, et Madame Marie-Josèphe Mazure, Maire de Mérobert, remettront officiellement le rapport complet de contre-expertise à la commission d’enquête publique.

Conférence de Presse à 11h00

Monsieur René Mazas, porte-parole de l’ADSE, ouvrira la conférence de presse. Les experts et avocats mandatés par l’association présenteront les résultats de la contre-expertise et révéleront les graves incohérences du projet de décharge. Ils seront remis à la presse et commentés avec les différents intervenants.

Une visite sera organisée sur le site retenu par SITA/SUEZ pour y implanter sa décharge, aux portes du village de Saint-Escobille.

« La décharge de Saint-Escobille est un projet archaïque, inefficace et dangereux »
« Nous sommes aujourd’hui au moment du choix : allons-nous reproduire les erreurs du passé ou bien prendre véritablement le chemin du développement durable ? »
« Nous, acteurs de la région de Saint-Escobille, citoyens, associations, élus locaux, agriculteurs, médecins… avons décidé d’initier ce débat »
« Nous ne relâcherons pas nos efforts pour mettre en oeuvre un véritable débat démocratique »

Un dossier de presse est en cours de réalisation et vous sera transmis dans les prochains jours. Pour toute information complémentaire sur les actions de l’ADSE, et sur l’organisation du rassemblement du 10 novembre, merci de nous contacter.

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